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dimanche 14 août 2022

Ecrire à la machine : ça me touche !

La première fois que j'ai tapé un document à la machine à écrire; c'était au lycée, en classe de seconde ou de première peut-être. Je devais avoir 15 ou 16 ans. A cette époque, à la fin des années 80, il y avait encore des cours de dactylographie. Ce n'était pas la première fois où j'utilisais un clavier puisque je possédais un ordinateur à la maison.

Déjà à l'époque, nous commencions à trouver ce cours de dactylo en décalage avec une certaine idée  que nous nous faisions de la mordernité. L'ère de l'informatique grand public avançait à grand pas et les machines à écrire purement mécaniques étaient en fort délcin. Leur cousine électrique n'en avait pour tellement plus longtemps.

Le prétexte de ce cours était de nous rendre très agiles avec les claviers. Nous apprenions à écrire sans regarder les touches grâce à l'apposition d'une feuille blanche placée au dessus de nos mains. C'était plutôt amusant.

A bien y repenser, c'était probablement une des dernières années scolaires à inclure ce genre de cours. Notre jeune professeure (car elle était assez jeune de mémoire) allait devoir se reconvertir dans une autre matière. Ce n'était qu'une question de temps avant de voir disparaître ce qui allait devenir des vestiges mécaniques d'une époque passée - remplacés par les ordinateurs et les imprimantes, tellement plus puissants.

Il a donc fallu que s'écoule près de 35 ans avant que je ne reprenne contact avec une authentique machine à écrire. Trouvée chez un brocanteur, à l'occasion d'une promenade dominicale il y a quelques mois. C'est celle que vous voyez en photo. Une machine tout en métal de marque Brother; modèle Deluxe 1350. La classe !

Car à vrai dire, j'aime ces machines. Lorsque j'utilise la mienne, je ressens un réel plaisir à taper des notes au son des clac clac de ses mécanismes, du bruit de clochette de fin de marge de droite, de retour chariot si caractéristique. Je sens la machine joyeuse et moi avec.

Vous pourriez vous demander à quoi elle me sert ? Hé bien principalement à taper des note de pensée qui me vienne à l'esprit. Des réflexions, des choses à ne pas oublier. Cette machine est devenue mon assistant mémoire personnel. Et bizarrement, le fait d'écrire en tapant sur ses valeureuses touches, m'aide à mieux m'en souvenir. Comme si l'idée n'était pas juste imprimée sur le papier, à l'encre de ses roulots, mais aussi un peu mieux ancrée dans mon cerveau.

J'ai eu beaucoup de chance lorsque je l'ai trouvé. Elle était en très bon état. Elle a bien quelques défauts mais que j'ai appris à contourner. J'ai la nette intuition qu'elle va m'accompagner longtemps. Et c'est tant mieux car, je vous le dis, la machine à écrire, moi, ça me touche !